La génétique permet de mettre à jour un commerce illégal de viande de cétacés

La chasse aux grosses baleines est actuellement régulée par le IWC (International Whaling Commission) qui a décrété un moratoire, en 1986, sur la chasse commerciale.

Rorqual commun, Islande, 1987

Cependant, cette chasse continue parfois sous couvert d’exceptions diverses comme par exemple Japon et Corée du Sud qui autorisent la vente de cétacés provenant de captures accidentelles (dans les filets de pêche) ou encore l’Islande et la Norvège. Face à ce nombre croissant d’exceptions, il y a un besoin urgent de mesures. Celles-ci doivent permettre la vérification, sur le terrain, du respect de ces conditions et la détection des infractions.

L’analyse mitochondriale de l’ADN s’est imposée comme la solution la plus adaptée à ce besoin. En 2009, une étude génétique de plats contenant de la viande de baleine a donc été menée dans deux restaurants de sushi, l’un à Los Angeles et l’autre à Séoul. Les analyses ont ainsi démontrées que les produits contenaient trois espèces de baleines couramment tuées au Japon (lors de leur très controversé « programme scientifique »). Ceci, alors que ces espèces sont protégées du commerce international !

C’est donc grâce au profil ADN de la viande vendue en Corée du Sud que le lien a été établi avec celui provenant du programme japonais, mettant ainsi à jour le commerce illégal existant entre les deux pays. Preuves irréfutables que les pays incriminés auront du mal à contester.

Référence : Biology Letters « Genetic evidence of illegal trade in protected whales links Japan with the US and South Korea » – C. Scott Baker, Debbie Steel, Yeyong Choi, Hang Lee, Kyung Seok Kim, Sung Kyoung Choi, Yong-Un Ma, Charles Hambleton, Louie Psihoyos, R. L. Brownell, Naoko Funahashi. (Baker10_illegal-whale-trade)

Copyright: Didier Fusaro et cetaces.org.