Cétacés des eaux azuréennes

Il n’est pas (encore) trop tard pour vraiment les protéger…

Longtemps ignorés sauf par les pêcheurs qui voyaient les dauphins comme des concurrents, les cétacés azuréens ont peu à peu livré certains de leurs secrets, depuis le début des années 80, puis bien sûr avant l’avènement du Sanctuaire Pelagos.

Avec la quiétude revenue, ce Rorqual commun peut profiter du canyon des Anges pour se faire un bon ‘petit resto’ à quelques milles d’Antibes

Ces dernières années, il apparaît clairement que le peuplement local de cétacés a changé : une ou deux espèces se sont raréfiées, une ou deux autres sont vues plus souvent… sans qu’on sache exactement quelle est la responsabilité directe de l’humain dans cette évolution récente.

Les canyons azuréens sont intensivement exploités par le Cachalot, presque en toutes saisons… danger de collision !

Trois choses sont certaines cependant : d’une part, le milieu marin est beaucoup plus fréquenté par la plaisance à moteur qu’il y a quarante ans ; d’autre part, de nombreux textes définissent la protection des cétacés (le dernier en date sur l’interdiction d’approche à moins de 100 m) ; et enfin, …les textes demeurent pour l’essentiel non appliqués.

Le Dauphin bleu et blanc se nourrit lui aussi assez près des côtes, il est donc victime de dérangements fréquents

Un autre fait est apparu récemment (nous y reviendrons bientôt), les Dauphins bleus et blancs, principaux cétacés résidents en zone azuréenne, désertent lentement mais sûrement la partie la plus côtière de leur habitat (qui se trouve par endroits à seulement 2 km du rivage).

Le soir venu, les dauphins sont dispersés et discrètement en chasse, pratiquement partout entre le Cap Ferrat et l’Estérel, à quelques milles des côtes

Pour les grands cétacés, le risque de collision mortelle a nettement augmenté avec l’explosion du trafic de la ‘grande plaisance’, navires rapides évoluant souvent à quelques milles des côtes. Plusieurs victimes sont à déplorer chaque année. Alors que le siècle est déjà bien entamé (et depuis quelques temps, très mal embouché), nous devons à nos ‘amis’ les cétacés une meilleure protection… mais comment ? Évidemment, on ne peut envisager de mettre un gendarme maritime ‘à chaque carrefour’.

Ce plaisancier a choisi, en ce jeudi 20 octobre, de faire route à vitesse modérée, ce qui lui permet d’observer en passant une bande de dauphins… non perturbés !

La solution est évidente : il faut informer massivement et en permanence tous les usagers de la mer afin que la plus grande majorité d’entre eux, bienveillante envers les cétacés, adopte des comportements de précaution vis-à-vis de cette faune magnifique et fragile : appliquer la loi bien sûr, mais aussi modérer sa vitesse… une précaution qui en plus permettrait l’économie de carburant et des rejets moindres de CO2 : tout le monde y trouve son compte !

Alexandre et cetaces.org