Collision de navires au large du Cap Corse

Plusieurs centaines de tonnes de pétrole souillent PELAGOS

On se dit que ça devait arriver, même si on n’attendait pas un accident de ce type: un cargo roulier heurtant de plein fouet un porte-conteneurs au mouillage … à 15 milles au large du Cap Corse !

Vu depuis un hélicoptère Caïman de la Marine: l’Abeille Flandre se porte au secours  des deux navires.

Avec la mondialisation des échanges commerciaux, la circulation maritime a atteint une densité effrayante, près des côtes, dans les détroits, sur les routes joignant les grands ports.

Image AIS ce vendredi 12 octobre à 19h30 heure française

Cette collision a eu lieu un dimanche, à 7h30, et malgré cela un plan de secours a pu être enclenché rapidement, vu que le cas d’une collision avec pollution fait partie du dispositif POLMAR.

Théâtre d’opération de désincarcération et d’anti-pollution au large du Cap Corse: temps calme heureusement

Avec les moyens disponibles, la préoccupation des autorités italiennes et françaises (la Préfecture Maritime de Méditerranée) est d’empêcher que la nappe de fuel lourd (carburant des navires) ne s’élargisse et n’atteigne les rivages.

Le bâtiment base des plongeurs démineurs Pluton en approche de la zone de collision des navires

Et la Marine fournit ses moyens pour tenter de limiter la casse et de maintenir les deux navires dans le meilleur état possible.

Non loin d’un ‘Ro-Ro’ à pleine vitesse, un Cachalot va sonder

Cela dit, on imagine que les moyens seraient bien insuffisants si un tanker en charge avait été percuté. Et la Méditerranée étant une mer quasiment fermée …

Quotidiennement, des dizaines de pétroliers et des millions de tonnes de pétrole se balladent en Méditerranée

Bien entendu, la majorité des médias traite du risque que le pétrole atteigne le sacro-saint rivage, et se désintéresse du sort de la faune marine qui, elle, subit les méfaits de cette pollution.

La nappe gluante et nauséabonde s’étendait mercredi sur plus de 25 km !

Avec cet accident, peut-on rêver que les cétacés, très nombreux dans la zone en octobre, n’aient pas été touchés gravement par la pollution (?). Après tout, on est en plein Sanctuaire PELAGOS, c’est protégé, non ?

Non loin du lieu de l’accident, mais un mois plus tôt, des Ziphius s’ébattent et un cargo passe à pleine vitesse

Limiter la vitesse des navires dans un sanctuaire de mammifères marins, cela permettrait de diminuer le risque de collision entre navires ET la mortalité par collision des baleines et cachalots, qui a dépassé le niveau critique en Méditerranée.

Voilà bien une idée farfelue de naturaliste – protecteur de la Nature, qui n’a aucune notion de ce que c’est que la croissance économique ! Sanctuaire PELAGOS ? C’est quoi, ça ?

! ! Dernières nouvelles de la gestion de l’accident: PréMar

Alexandre et cetaces.org

Remerciements: à la médiathèque de la Marine Nationale pour la mise à disposition de photos.