Protéger les cétacés des bruits de forte puissance

Ces bruits sont dangereux

La Méditerranée est une mer très bruyante en général en raison du trafic maritime intense, en certains endroits. Plusieurs types de sources très puissantes peuvent être dangereuses pour les cétacés, localement: les sonars, les marteaux-pilons et les prospections par sismique (« airgun »).

Il a été observé que des bruits de plus de 225 décibels de niveau de source provoquaient parfois la mort de cétacés.

Un critère simple et classique de protection acoustique est que le niveau reçu par les cétacés ne doit pas dépasser 180dB. Une source sonore de 225 dB de puissance génère un niveau reçu de 180 dB à la distance de 200m, en pleine mer (avec les hypothèses de propagation du son simple). Or depuis un navire, des observateurs spécialisés peuvent surveiller la mer jusqu’à une distance de 200m avec un vent inférieur ou égal à Beaufort 5, avec des moyens visuels et acoustiques, et ainsi garantir l’absence de cétacés dans cette zone de sécurité, avec des conditions météo favorables à moyennes, de jour.

Concernant les sources sonores temporaires, la position du GREC est la suivante:

– Observant que les bruits intenses sont des causes de mortalité chez les cétacés,

– Notant que la Méditerranée est couverte par l’accord de protection ACCOBAMS, et par le traité instituant le sanctuaire Pelagos,

1) Au vu des connaissances actuelles, le GREC est défavorable aux sources sonores d’un niveau de 225 dB et plus,

2) Tout opérateur d’une source sonore puissante doit fournir la preuve préalable qu’il n’expose pas les cétacés à des risques,

3) Tout opérateur doit maintenir un dispositif de surveillance des cétacés d’une efficacité adéquate.