Cachalot de Méditerranée : alerte rouge

Filets dérivants, des victimes par dizaines ?

Les Cachalots de Méditerranée subissent une très grave mortalité depuis le début de cette année: le réseau italien de recensement des échouages a compté 14 cadavres depuis février 2019, en majorité des femelles et des jeunes.

La cause principale de cette hécatombe, ce sont les filets dérivants, ainsi que le montre cette vidéo prise le 16 mai en Algérie (Feraoun, région de Tizi Ouzou), avec toute une famille de Cachalots échouée vivante car prise dans un filet, puis trouvant la mort sur les rochers.

Et oui, utilisés à grande échelle dans le sud du bassin, ces engins de mort sévissent encore malgré les accords de ‘conservation’ des cétacés dûment signés et ratifiés.

Résultat d’un désastre filmé en Algérie (les filets ne sont peut-être pas algériens …) (extrait d’une vidéo postée sur le site de Sea Shepherd France)

Ainsi l’accord ACCOBAMS, dans son article 2 stipule bien que :

« Les Parties prennent des mesures coordonnées afin d’atteindre et de maintenir un état de conservation favorable pour les Cétacés. A cette fin, les Parties interdisent et prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer, lorsque ceci n’a pas déjà été fait, tout prélèvement délibéré de Cétacés et coopèrent pour créer et maintenir un réseau d’aires spécialement protégées pour conserver les Cétacés. »

Donc, soit les ‘Parties’ (les pays) ne prennent pas les mesures ‘coordonnées’, soit elles ont une définition hyperlaxe d’un ‘état de conservation favorable’ … ou bien les deux à la fois !
En attendant, la Méditerranée, une mer si fragile, voit ses populations de cétacés décimées (filets, collisions), dérangées (prospections sismiques, sonars militaires), harcelées (whale-watching non contrôlé).

ziphius 241012 Aleria
Ziphius échoué à Aleria : la faute au hasard ou à des sonars militaires ?

Des scientifiques travaillent pour la protection, avec des moyens homéopathiques (non remboursés !) mais finalement … on n’arrête pas de détruire à grande vitesse par ailleurs …

Cachalot : (un peu) protégé dans le nord et décimé dans le sud … où va-t-on avec ça ?

Quand est-ce que la bonne application de ces accords de conservation sera contrôlée en mer par des observateurs assermentés et impartiaux ? Question de moyens ?

Dormez, dormez bonnes gens: pendant que les scientifiques s’activent, les ministres … oeuvrent à leur protection !

FAUX : nous payons beaucoup d’impôts et de taxes … mais, ils sont affectés à des actions jugées plus importantes par les gouvernements que nous élisons. Question de volonté !

Alexandre et cetaces.org

NB: malgré une interdiction officielle par l’Union Européenne en 2003, les filets dérivants sont toujours utilisés, au Maroc, en Italie, ou ailleurs.
Lien vers un rapport de Environmental Justice Foundation : Rapport.