Deuxième semaine au large azuréen, et des records battus
Les cétacés peuvent-ils avoir trop chaud ? C’est la question que l’on peut se poser en ce mois de juin bien trop chaud dans l’eau : nous rencontrons des températures d’eau de mer qui étaient atteintes à la mi-août il y a de cela 20 ans – 24 à 25° dans la mer de PELAGOS. Mais s’ils ont trop chaud, dauphins et baleines peuvent nager à 20 ou 30 mètres sous la surface, où il fait frais.

Les cachalots, assez abondants cette semaine dans les eaux azuréennes, trouveront eux une eau fraîche, comme d’habitude, après même pas une minute de sonde : 13 à 14°C. Ainsi, Boris (le copain de Amos, et aussi un fameux joueur de trompette) va-t-il chasser le calmar pendant 40 minutes dans une eau pas du tout réchauffée.

Notre semaine d’étude des cétacés s’est poursuivie sans discontinuité, avec une équipe complète de 6 personnes, dont 4 membres du GREC. Pas de repos en raison de l’absence de vent fort… et de belles journées au large à la rencontre des dauphins et des cachalots. Pas de rorqual observé cette semaine.
Depuis cette année, nous bénéficions de la version ‘ultime’ de l’appli PADOC, celle qui permet de déclencher une détection au cours d’une sortie, et de basculer automatiquement du mode ‘prospection’ au mode ‘observation’. L’utilisateur de l’appli PADOC est maintenant pleinement capable de consigner la totalité des données d’une sortie cétologique.

Laurent, aidé par Adrien, ont ainsi publié la version PADOC 5.0… et nous utilisons en test sur le terrain la version 5.1… comme d’autres utilisateurs lointains (en Nouvelle-Zélande ! ) qui ont également le privilège de se servir de nouvelles petites évolutions… qu’ils ont même contribué à provoquer.
Cette semaine, nous avons aussi eu la chance d’observer un groupe de 13 Grands dauphins, en transit vers le nord-est, sans suivre les contours de la côte. Il faut préciser que le groupe comprenait un nourrisson et 2 juvéniles. Nous avons photo-identifié la plupart des individus, tout en restant à distance des dauphins. Et en passant, nous avons indiqué à un plaisancier ‘harceleur’ et ‘nageur’ que nous allions le dénoncer à la Préfecture Maritime… non sans lui avoir rappelé au préalable les termes de la loi.

Nous ne le ferions, bien sûr, que si le ‘prévenu’ persévérait dans ses actions de dérangement des cétacés. ‘Sentinelle de la Mer’, le GREC ? Ma foi, au point où nous en sommes avec les menaces sur la Nature en mer, pourquoi pas…
Alexandre et cetaces.org